Cette petite merveille de logo a été crée par une graphiste de talent sur son temps libre donc un grand merci à Anne-Laure qui a pris le temps de me créer ce magnifique titre pour le livre ! |
Aujourd’hui, j’ai envie de vous présenter un petit projet
qui m’a longtemps tenu à cœur et qui est sur le point d’aboutir (même s’il
faudra encore perfectionner cette petite chose à coup de relectures et de
nombreuses semaines de travail – on fera donc ça pendant mes quatre mois de
vacances d’été). Il y a bientôt deux ans, j’ai commencé à écrire un livre. Oui,
oui, un vrai livre, avec des chapitres, des pages, des personnages, une
histoire compliquée, de l’amour, des trahisons et tout un tas d’autres choses
qui, je l’espère, arriveront à former un livre une fois assemblées. Des
chapitres longs, des personnages divers et variés – une manière de dire qu’il y
en a beaucoup, beaucoup – et plusieurs intrigues, Uhuru est construit à la
manière d’une série avec une question finale : qui donc tire toutes les ficelles de ce monde cruel qu’est Uhuru ?
Qui donc s’amuse de voir souffrir toutes ces personnes pas si innocentes que ça ?
Pour l’instant, j’ai écrit les 18 premiers chapitres, le
prologue, l’épilogue et le dernier chapitre. Il manque donc les chapitres entre
le 18e et le dernier (donc un ou deux, pas plus).
Derek, Rosalee, Rusty et Giac ont décidé de raconter leur
histoire au docteur Ziegler. Cette histoire, même eux ne connaissent pas encore
la fin mais ils savent comment tout à commencé et, selon eux, l’histoire
commence avec April Van Drew, jeune policière dans la petite ville d’Averley.
Leur rencontre avec April, aucun d’eux ne pourra l’oublier. Derek la rencontra
alors qu’elle venait pour le questionner au sujet de meurtres dont elle le
pensait coupable, Rosalee la rencontra alors qu’April était ivre à une soirée,
Rusty lorsqu’il se jeta sous les roues d’une voiture et Giac, lorsqu’il l’emporta
à l’écart après la mort de sept personnes. Ce n’est pas leur rencontre avec
April qui changea leur vie mais son impact n’est pas négligeable, c’est
pourquoi c’est avec elle que leur historie commence.
Lorsqu’April est appelée dans le cadre d’un triple meurtre,
ses suspicions se portent presque automatiquement sur Derek Samson, séduisant
avocat ayant déjà été suspecté de meurtre à New York, dans les mêmes
conditions. Alors qu’elle entame une bataille contre lui pour découvrir la
vérité, elle va tomber dans un monde qui n’est pas le sien, dans le monde d’Uhuru
là où les premiers hommes se sont réfugiés lorsque la terre changea brusquement
d’axe entraînant une destruction que même eux ne pouvaient pas contrer. Ce
monde, c’est Uhuru, une gigantesque ville dirigée par une reine sans pitié,
Cassandra, défiée par une rébellion dirigée par le rebelle Caleb Fhoss. Les
uhuriens ont des pouvoirs considérables et surtout ceux de la famille royale
tels que Derek, Rosalee, Rusty et Giac, les enfants de Cassandra.
La vie sur Uhuru n’est pas aussi merveilleuse qu’elle
pourrait l’être dans un lieu si merveilleux où la technologie est en avance de
plusieurs siècles parce que qui dit rébellion dit quelqu’un contre qui se
rebeller et ce quelqu’un est Cassandra, cruelle et sanguinaire, même envers ses
propres enfants.
Le livre se concentre autour d’April et des membres de la
famille royale mais avec eux, d’autres personnages sont présentés tels qu’Azazor,
l’homme le plus vieux du monde (avec quelques millénaires au compteur), Roan (l’homme
de fer et assassin), Habby, Logan et Key (les deux frères seuls face à l’adversité),
Caleb (le rebelle), Eileen et Rebecca (les orphelines sans pères), Luke et
Lauren (les colocataires embarqués malgré eux dans une histoire qui les
dépasse), Marctus (le survivant du génocide de son peuple), James et Vlad (les
sceptiques de la famille royale) et aussi Ruby qui cherche à se venger de
presque tous. A côté d’eux, on retrouve également les chefs d’autres peuples
comme Kobb pour les Parleurs de Mort, Arasmus pour les Mengis et Morhel, le
vieux sage des Adanas.
Ensemble et unis, ils arriveront peut-être à changer leur
monde – est-ce moi ou cette dernière phrase faisait très Miss France ?
Dans Uhuru, le thème principal est celui d’une révolution, d’une
volonté de liberté. C’est ce à quoi renvoie le titre Uhuru qui signifie liberté,
indépendance en swahili. Mais à côté de ce thème principal, Uhuru aborde
certaines questions plus personnelles. Parmi elles, les violences conjugales,
les enfants battus (un thème qui m’a toujours tenu à cœur), les violences
psychologiques, l’emprise (quelque chose que très peu de personnes connaissent
et comprennent), l’indépendance, le droit de choisir son propre avenir, la
volonté de s’écarter du chemin déjà tracé pour nous, le suicide, la dépendance
(ce thème m’a d’ailleurs été demandé par la dessinatrice qui a réalisé les
merveilleux dessins de personnages du livre et qui, en gagnant un concours de
fan art avec l’un de ses dessins, a été à l’origine du personnage de Mizore qui
se bat avec sa dépendance en filigrane du reste du livre), la lâcheté, l’amour,
l’homosexualité, la souffrance …
Ces thèmes sont abordés à côté de l’histoire principale qui
prend déjà beaucoup de place et tous permettent de découvrir les personnages un
peu plus à chaque seconde car chacun a une part d’obscurité en lui et c’est
surtout ça qui nous permet de connaître les personnages, découvrir l’origine de
leur colère, de leurs peurs, de leur haine des autres car, oui, aucun d’eux n’est
véritablement sain d’esprit car même le personnage le plus sain a un passé. Qu’il
ait souffert ou fait souffrir, ses secrets seront bientôt les vôtres.
- Marctus a dit que vous étiez le meilleur.
Le soleil perçait à travers les deux grandes fenêtres du bureau.
Des rideaux irisés pendaient devant les carreaux, attachés par une simple corde
dorée. La lumière qu’ils filtraient mettait en valeur le massif bureau de bois ciré
sur lequel était disposé, bien en évidence, un diplôme de psychologie dans un
riche cadre en loupe d’orme près duquel trainait une paire de lunettes à
monture d’écaille. L’homme qui se tenait habituellement derrière ce bureau s’appelait
Paul Ziegler, petit, chauve, un peu ventripotent, avec des petits yeux gris et
une épaisse moustache bien taillée. Il n’était pas très beau, mais les quatre
magnifiques personnes qui étaient alors présentes dans son bureau suffiraient à
le faire paraître laid. Le Dr Ziegler était maintenant confortablement installé
dans un fauteuil Voltaire. En face de lui, sur un canapé, trois hommes et une
femme dont le lien de parenté ne pouvait échapper au premier regard. Tous les
quatre avaient le même profond regard d’azur. Les trois hommes étaient bruns,
la fille blonde. Ils avaient cette prestance, ce maintien, qu’ont les gens qui
se savent de bonne famille. Lorsque le Dr Ziegler les avait invités à rentrer,
ils avaient pris place sur le canapé l’un après l’autre et il avait pu noter
combien, malgré leur ressemblance, leur style était différent. Le premier homme,
assis à gauche, portait un costume trois-pièces noir impeccable, des chaussures
parfaitement cirées et une cravate rouge vif, le second était presque
entièrement habillé de cuir noir, manteau long, pantalon serré et bottes de
cavalier. Le troisième et dernier homme était simplement en jean et baskets. Mais
ce visage et ces yeux si semblables, malgré ces allures si différentes, étaient
dérangeants. La jeune femme s’était installée en dernier, ses cheveux blonds
flottaient derrière elle, ses yeux céruléens fixaient le docteur avec ce qu’il
ressentit comme de l’appréhension. Elle était sur ses gardes prête à réagir, se
défendre ou s’enfuir, on ne saurait le dire. Comme ses frères, elle était
grande et élancée, vêtue de cuir de la veste aux pieds, son pantalon collait à
ses longues jambes fines.
Lorsqu’ils eurent pris place, le premier resta bien droit,
un peu figé, le second croisa les jambes, très décontracté, et le troisième les
garda écartés en s’installant dans l’angle du grand canapé, semblant absent. La
jeune femme, elle, s’était retrouvée, un peu coincée, entre deux de ses frères.
Elle se tenait droite, les jambes collées, et délicatement inclinées sur le
côté, concentrée. Jamais le Dr Ziegler n’avait vu de groupe aussi hétérogène
dans l’attitude et homogène physiquement. Il était évident que chacun cherchait
à se distinguer des autres.
- Marctus a dit que vous étiez le meilleur, déclara alors celui
de gauche.
Ses yeux se fixèrent sur le docteur, alors que les trois
autres semblaient ignorer sa présence. Visiblement, ils n’avaient pas choisi de
se retrouver là.
- Monsieur Marctus est l’un de mes meilleurs clients, répondit
le docteur.
La jeune femme laissa échapper un sifflement dédaigneux que
tous firent semblant de ne pas avoir entendu. Comme personne ne réagissait,
elle se permit d’exprimer son avis de manière plus explicite.
- Ceci est parfaitement inutile, dit-elle alors.
Elle se leva et l’un de ses frères prit son bras pour
l’empêcher de partir.
- Rosalee, dit-il d’une voix calme. Assieds-toi.
Elle se dégagea d’un coup sec.
Maintenant !
Chacun entendit ce mot résonner dans la pièce sans que
personne ne l’ait prononcé. Cela eut l’effet escompté, Rosalee se rassit.
- Voulez-vous commencer ? demanda le docteur Ziegler en
désignant Rosalee d’un signe encourageant de la main.
- Je n’ai aucune envie d’être ici, répondit cette dernière. Je
ne vous parlerai pas.
- C’est le but de la thérapie familiale, fit remarquer le frère
au pantalon de cuir.
- Et notre famille s’en sortait parfaitement bien avant, merci,
Rusty.
- Tu t’attends à ce qu’on soit d’accord ? demanda le frère
en jean.
Rosalee se tourna vers lui et lui décrocha le sourire appuyé
de celui qui veut provoquer et « Ferme-la
Giac » en était clairement la signification.
Puis, acceptant sa défaite, elle laissa s’enfoncer son dos
dans le canapé et croisa les jambes.
- Parfait, dit-elle, boudeuse. Derek, tu as insisté pour qu’on
vienne, c’est toi qui parles.
Le troisième frère, Derek, celui en costume, paraissait bien
plus à l’aise que le reste de sa fratrie alors que les trois autres
ressemblaient à des agoraphobes au milieu d’une place publique. Il s’avança au bord
du canapé et fixa son regard sur le Dr Ziegler.
- Par où est-ce que je commence ? demanda-t-il en se
tournant vers sa sœur.
- Le début ? proposa cette dernière avec un ton de voix
dénonçant un sarcasme.
Elle avait gardé son sourire narquois, mais ses yeux fixaient
son frère avec une expression de colère.
- Trop long, éluda Derek prétendant ne pas avoir saisi le
sarcasme.
- April.
C’était Rusty qui avait parlé. Voyant les regards se
concentrer sur lui, il haussa les épaules et reprit son air décontracté.
- Commence par April, répéta-t-il alors, fixant toujours un
point au loin.
Voilà ! Vous avez enfin eu un avant-goût d'Uhuru et, avec beaucoup de chance, un jour ça sera un véritable livre (je croise les doigts). Donnez-moi votre avis sur le prologue et sur l'idée en général, j'adorerai avoir vos retours ! Bonne journée et surtout bonne année !
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