Bon, vous allez me dire que je tourne un peu en rond sur le sujet mais je vous avais promis cet article depuis un petit bout de temps et j'ai recommandé ce film à beaucoup d'entre vous donc voici mon article sur Don Jon, un film juste extraordinaire sur les relations humaines. Ce chef d'œuvre a été réalisé par Joseph Gordon-Levitt et je pèse bien mes mots quand je parle de chef d'œuvre.
I – Un film ovationné par la critique
Même si, simplement par principe, je déteste me ranger du côté de la critique des journalistes (parce que je les trouve condescendants et insupportable la plupart du temps), je dois admettre que leur analyse du film est très proche de la mienne. Don Jon traite d'un sujet assez sérieux dans notre société : l'addiction au porno (oui je sais, je fais des articles ultra glamours en ce moment, inutile de me le rappeler). De là, le film aurait pu tomber dans le vulgaire, le cliché mais, à ma grande et bonne surprise, ça n'a pas été le cas. Bien au contraire, on a des scènes parfois osées mais avec un véritable intérêt.
Ce film est sans doute à classer en haut de la liste des films que vous voulez regardez !
II – Une critique des attentes amenées par l'industrie du cinéma
Plus qu'une simple histoire, on assiste à une véritable critique de certaines habitudes qu'ont pris les gens au fil des générations. Même si le porno est passé dans la vie courante maintenant et que tout le monde aura un jour l'occasion d'en voir (rien qu'en téléchargeant un film qui s'avère ne pas être le bon ... croyez-moi, évitez Blanche Neige et les sept nains sur des sites louches ...), on est tous plutôt d'accord sur le manque de réalisme de la chose et sur le fait qu'il fausse les attentes des jeunes.
D'une manière plutôt magistrale, JGL nous donne une critique de cette habitude à travers le personnage de Jon qui a développé une telle addiction à la pornographie qu'il la préfère à une véritable relation.
Dans le cas de Barbara (Scarlett Johansson), on observe des attentes faussées par les comédies romantiques qu'on bouffe tous à longueur de temps et même si, dans ce cas là, la critique est moins forte, elle est quand même présente et nous force à nous interroger sur les attentes qu'on a des relations. On attend quelque chose de parfait, quelque chose de romantique et on est forcément déçus et vulnérables face à des manipulateurs qui utilisent ces attentes là à leur avantage.
III – Un message particulièrement sain
Ce message que passe JGL (et vous verrez le film pour comprendre) est que les relations devraient être naturelles, et qu'on ne devrait pas avoir de relations comme on regarde un film et qu'il faut s'investir et avoir confiance en l'autre. Le message est vraiment intéressant et le sujet parfaitement maîtrisé. JGL traite donc ce film tout en douceur et avec brillo, je vous le conseille donc vivement.
Pour en revenir rapidement à notre sujet d'hier sur le sexe dans les films et séries, ce film offre l'une des rares scènes de sexe devant laquelle je ne me suis pas demandée « qu'est-ce que je fous là ? » et c'est un plus aussi !
C'est le dernier article que je ferais sur le thème du sexe, je pense en avoir assez parlé mais comme on apprend la vie par ce qu'on regarde ... il faut savoir faire la part des choses donc je vous laisse cogiter sur le sujet et me laisser vos avis dans les commentaires (je m'excuse pour les articles en forme de plan de dissertation mais je fais une pause dans ma dissertation de droit constitutionnel « La démocratie est-elle le régie idéal ? » et je vais très probablement me pendre d'ici une heure ou deux.
Je vous retrouverai en fin de semaine je pense (sauf si j'ai une illumination avant ça pour un nouvel article ce qui risque d'arriver puisque je vais aller voir The Hunger Games 3 demain soir, je vous en dirais des nouvelles)
Bonne soirée mes petits pots de yaourt et travaillez bien (pour éviter de souffrir une fois en fac parce que vous avez jamais travaillé en cours de votre vie) !
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Voir aussi l'avis de la blogueuse d'un film tout nu :
Don Jon est un des premiers films de Joseph Gordon-Levitt. On suit alors Jon Martello, un beau jeune homme que ses amis surnomment Don Jon en raison de sa capacité à séduire une nouvelle femme chaque week-end. Un soir, il fait la connaissance de Barbara. Elle est belle mais pleine d'idées reçues sur le sexe opposé. Mais derrière les apparences, Jon à un problème : il préfère son porno à une vraie relation sexuelle. Et comme il le dit si bien : "j'aime mon corps, mon appart, ma caisse, ma famille, mon église, mes potes, ma copine, mon porno". On suivra son parcourt pour arrêter cette addiction.
Ce long métrage américain est une comédie romantique, bien qu'assez différente de celles que l'on a l'habitude de voir. A 32 ans, le jeune acteur, réalisateur et scénariste est provocateur. Cela peut nous rappeler son rôle dans le film Mysterious Skin de Gregg Araki, plusieurs années auparavant. Pour interpréter ses personnages, Joseph Gordon-Levitt choisira la sublime et pulpeuse Scarlett Johansson dans un rôle tout aussi inhabituel que le choix du film. De même, on retrouve Julianne Moore et on se demande bien ce qu'elle vient faire dans une telle histoire à 52 ans ! Quand à Tony Danza, on est étonné de le retrouver en père de famille plutôt beauf. Enfin, Glenne Headly et Brie Larson complètent le casting. Mais une chose est certaine, les personnages de Don Jon, sont tous poussés jusqu'à la caricature. Certainement pour appuyer le fait que le film fait clairement une critique des comédies romantiques alors qu'il en est une.
On pourrait différencier deux parties dans le film. Un première dans laquelle on nous expose le problème du personnage principal, dans lequel on découvre qui il est. Cette partie était d'ailleurs très décevante, répétitive, pour que l'on comprenne réellement d'où vient le surnom de "Don Jon" qui n'est autre que le titre du film. Puis, une seconde partie, avec l'arrivé de Julianne Moore (qui joue Esther) dans laquelle on entre peut-être mieux dans l'histoire. Pour apprécier le film, il faut réellement le voir comme une critique. Quitte à le prendre même pour une parodie. Certains aspects, comme le poster du film Titanic dans la chambre de Barbara nous révèle un côté comique qui décrédibilise les comédies romantiques. D'ailleurs, par moment, les musiques renforcent cet aspect là.
On nous parlera alors de problèmes actuels, avec le physique qui passe avant tout ; c'est l'image que l'on dégage qui est importante. Jon Martello critique cela en regardant un film avec Channing Tatum et Anne Hathaway dans le film lui-même. Dans cette scène, le spectateur entend les pensés de Jon Martello qui parle alors de l'importance de l'apparence. Il explique que les comédies romantiques sont toutes les mêmes, que l'on trouve "Une belle fille, un beau mec, qui vivent heureux à jamais." et il rajoute avec son langage familier "C'est du bidon." ! Et c'est à se demander si Joseph Gordon-Levitt ne se serait pas inspiré des films dans lesquels il a pu jouer pour réaliser Don Jon, car le plan où les deux acteurs sont justement au cinéma, est très ressemblant à celui que l'on peut voir dans 500 Jours Ensemble de Marc Webb. D'autre part, la vulgarité du langage de Jon Martello finit par être agaçante, tout comme les personnages trop caricaturaux : la belle blonde qui s'habille en robe rouge à une soirée, puis qui enfile une tenue toute rose, le beau mec qui va à la salle de sport... Par ailleurs, le film n'échappe pas aux clichés : ceux de la famille Italienne qui mange des pâtes et qui se rend à l'église, ceux du premier rencard au cinéma sans oublier le fameux paquet de pop corn ! Mais tout n'est pas négatif, on pourra trouver des répliques croustillantes dans lesquelles Jon Martellon compare des comédies romantiques à son porno. Dans une des scènes où la famille est à l'église, le ressort comique est provoqué par un travelling qui se termine sur Monica Martello, la soeur de Don Jon, en train d'envoyer des messages depuis son téléphone portable.
Par la suite, on constate que cette comédie romantique critique aussi les appareils électroniques et l'importance des médias qui coupent les relations entres les individus. Joseph Gordon-Levitt montre l'omniprésence de ces appareils qui ont de nos jours une place de plus en plus importante. On comprend en particulier cela avec une séquence qui se déroule chez la famille Martello dans laquelle ils sont en train de manger des pâtes, comme à leur habitude. Une dispute éclate et un insert est fait sur la télévision. On réalise alors que cet objet est gênant pour la mère qui décide de l'éteindre pour attirer l'attention de ses proches sur elle pour pouvoir régler ses comptes. On observe alors cette famille dans laquelle chacun à une dépendance aux écrans. Le père est obnubilé par son football qui passe à la télévision. En effet, dès qu'une scène se déroule dans le salon, elle est toujours allumée et ils mangent en la regardant. Monica Martello, la soeur de Jon, est constamment en train de pianoter sur son téléphone portable, même à l'église. Elle est complètement coupée du monde et ne parle d'ailleurs presque pas durant toute la durée du film. Quant à Jon Martello, il passe beaucoup de temps sur son ordinateur à visionner ses films pornographiques. Ce qui est souvent présenté comme des moyens de communications, enferme en réalité les personnes qui s'en servent à outrance.
Il en aura donc fallu du culot à Joseph Gordon-Levitt pour faire ce film, mais au final, je reste assez mitigée, bien qu'il se laisse regarder !
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